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AISSAWANIYYA AU FESTIVAL JAZZ IN RIADS |
Anne-Laure Lemancel, Mondomix, France, 19/11/07 |
La nuit tombe sur la place Boujloud. Le soleil darde
ses derniers rayons. L’immense espace blanc situé derrière
la Médina s’embrase doucement des lueurs du couchant : un
crescendo de la nature qui salue l’apogée du festival. L’appel
de la prière mène une partie des hommes à la mosquée.
D’autres se dirigent d’un élan religieux vers la grande
scène, qui accueille ce soir Aïssawaniyya et Nguyen Lê.
Au festival de Musiques Sacrées, les concerts de Bab Makina se répétaient deux jours plus tard sur la place Boujloud : des manifestations gratuites destinées à la population fassie, écartée d’un circuit "officiel" aux tarifs élevés. Nous avions alors pu observer la ferveur onirique qui émanait du lieu, la communion d’un public familial, réceptif et généreux, la douceur autant que la fièvre d’une fête rituelle. Et voilà que ça recommence : l’atmosphère saisit aux tripes, au cœur et au corps –la sensation physique, à même la peau, de vivre un moment de pur bonheur. Dans un écrin de montagnes, de créneaux blancs et de minarets, un groupe se masse autour d’un montreur de singe, tout droit sorti d’un livre d’images, tandis que fusent les premières notes. Aïssawaniyya |